Ces derniers jours, j’ai pensé à tout ce qui me touchait. J’ai constaté que j’apprécie les associations surprenantes. Quelques fois, il peut s’agir de rassembler deux compétences totalement différentes comme la photographie et le travail de matière. Mais je suis également attiré par les mélanges de thème ou de regards.
La relation entre humain et urbain
Je n’aborderai pas le sujet aujourd’hui car j’en ai parlé récemment dans cet article. Cependant, je le mentionne car c’est de là qu’a débuté ma réflexion. Qu’est-ce que je pourrais associer, comment je pourrais surprendre ? J’y ai pensé hier soir, puis je me suis amusé à parcourir mes récentes photos à la recherche d’images à mixer. Mon premier essai ne m’a pas convaincu. C’est à dire que, j’aime beaucoup l’idée du diptyque Humain/Urbain – série que je pourrais instinctivement nommer Hurbain – et j’apprécie l’effet visuel que créent le mix de lignes/contrastes forts mais je n’ai rien ressenti. Il n’y avait pas de message.

Ma deuxième association
Mes trois dernières pellicules sont essentiellement composées très serré. J’ai très peu de visages. Toutefois, je tente de mélanger courbes et lignes du corps. La première image, celle avec les jambes du couple m’a conduit sur une piste : Quel est le premier détail qui a attiré mon regard ? Quel détail véhicule l’ambiance d’un court instant ? Sur l’image du couple, ils se tiennent la main et marchent à l’unisson. N’est-ce pas suffisant pour que j’en déduise qu’ils sont amoureux ? Je tenais mon sujet. Le diptyque qui suit est pour l’instant mon préféré. À gauche, une photo prise lors d’un photowalk solitaire. Une lumière dure transperce une vitrine pour dessiner ce qu’elle voulait sur un mannequin qui à moitié nu qui hurle, « Regardez-moi ! ». Et à droite, une photo volée à Luce, la copine de mon ami Ben. Nous avions décidé de nous arrêter pour boire une bière tous les trois. Ce « Love », aussi discret soit-il, m’a interpellé et surtout rappelé le regard qu’ils se jetaient au même moment. La position détendue de sa main rajoutait ce qu’il fallait à mon tableau.

Intimité et reflet
Malgré la fatigue, je me suis quand même lancé sur un troisième exercice : parler de voitures. Vous savez, lorsque je vois une voiture qui me plait, je me pose énormément de questions sur son propriétaire. J’ai parfois quelques indices que je découvre dans l’habitacle et d’autres fois, je suis carrément stoppé net par les reflets de l’environnement dans les vitres. C’est à ça que m’a fait pensé la deuxième image que j’avais prise accidentellement sur ma dernière pellicule. En fait, il s’agit de la première image de mon film. Lorsque vous entamez une pellicule, les deux ou trois premières images sont souvent perdues. Certains shoot à blanc, mais moi, j’adore garder ces images d’amorce qui me surprennent parfois. Je dis bien « parfois » !
Que pensez-vous de mes idées d’association ? J’aurai beaucoup de plaisir à vous lire 🙂
